Le fondateur de la marque Benjamin Berkeley Hotchkiss (1826 -1885) était un Américain manufacturier d'armes qui possédait une entreprise créée en 1855 aux Etats-Unis. En 1867 il arrive en France. Peu avant la guerre franco-prussienne de 1870 pour la Défense Nationale, Hotchkiss fonde une fabrique de cartouches destinées aux armes portatives, à Viviez près de Rodez. Comme emblème il choisi les deux canons croisés surmontés de la grenade en feu le tout entouré du ceinturon fermé en boucle. Cet emblème est la copie presque conforme de l'Ordnace Department de l'armée américaine. Une autre usine est inaugurée en 1875 à Saint-Denis près de Paris. Benjamin B. Hotchkiss déposera de nombreux brevets et à sa mort en 1885 son entreprise est prospère.
En 1902, outre ses constructions militaires, la firme Hotchkiss se lance dans la sous-traitance de pièces détachées automobiles. Deux ans plus tard elle fabrique ses premiers chassis-moteurs de 20 HP. Au Salon de Paris de 1922, Hotchkiss présente l'AM 12 HP avec pour slogan " La voiture du juste milieu", en fait la marque ralliait les sufrages d'une clintèle bourgeoise aisée qui cherchait le confort et la discrétion. A l'automne 1925 sort une nouvelle lignée de moteurs de soupapes en tête. De 4 ou 6 cylindres, ces moteurs sont produits avec des évolutions techniques jusqu'en 1954. A partir de 1934 sous l'influence de l'aérodynamisme les voitures Hotchkiss adoptent un style épuré, calandres légèrement inclinées malles intégrées et profilées, ces véhicules seront plusieurs fois distingués dans les concours d'élégance.
En 1936, la marque présente un camion à capot de 2T de P.T.C.muni d'un moteur essence de 2,3litres de 4 cylindres pour 62ch SAE. En août les usines d'armements de Levallois-Perret et Clichy sont nationalisées par le Front populaire. En fin d'année Hotchkiss rachète la marque Amilcar et présente au salon de 1937 un prototype nommée Amilcar Compound, étudié par l'ingénieur Jean Albert Grégoire avec le soutien de l'Aluminium Français. Pour l'époque ce véhicule était radicalement moderne avec sa traction avant, une suspension à quatres roues indépendantes (deux barres de torsion à l'arrière), chassis en alliage léger et d'un cadre monocoque de pare-brise du même alliage. Seul sont prix assez élevé l'empêcha de s'imposer. Durant la Seconde Guerre, seules les fourgonettes et ambulances Amilcar Compound continuent sous l'égide du comité d'organisation de l'automobile. Fin 1942 Peugeot pris une participation importante dans le capital de Hotchkiss. A la libération la marque reprit sa place, le général de Gaulle avait demandé pour ses déplacements dans Paris libéré une voiture française décapotable, et au grand dam des membres de son état-major le général opta pour une Hotchkiss découverte. L'activité de la marque reprit lentement après la guerre en modifiant le camion de 2T, devenu le PL20, avec une nouvelle cabine tout-acier, nouveau chassis et freins hydrauliques et les voitures de 13 et 20 CV à roues indépendantes et freins hydrauliques. Pour le Salon 1950 les deux modèles 864 S49 et 686 S49 "Artois" sont remplacés par les 1350 et 2050 "Anjou" qui concervaient la même mécanique, mais adoptaient une nouvelle carrosserie. Au Salon 1951 est présenté la Hotchkiss-Grégoire. Son prototype la Gégoire-R aux solutions techniques très modernes (moteur 4 cylindres à plats, 4 roues indépendantes, suspenssion à fléxibilité variable et chassis en acier léger) était aux antipodes des conceptions traditionnelles Hotchkiss. Le poids contenu et le coéfficient de trainée très favorables assuraient de bonnes performances et une consommation modérée. La voiture avait 15 ans d'avance sur son temps, mais son industrialisation s'avérera couteuse et difficile, avec en plus un prix relativement élevé, ce qui entraina l'arrêt de production après seulement 247 exemplaires, ce qui en fait une des plus rares automobiles jamais produite. Ce coup dur aggrava la stuation financière de la marque et peu après la fusion avec Delahaye fin juillet 1954, Hotchkiss abandonna la construction de voitures de tourisme. Le dernier modèle la "Monceau"carrossée par Henri Chapron avec un moteur de 20 CV ne fut jamais vendue.
En 1956, la firme fusionne avec la Société Nouvelle Brandt pour devenir Hotchkiss-Brandt. A l'automne est lancé le camion PL50 de 5t de P.T.C, une version modernisée du PL25 de 1952 avec des projecteurs intégés et le moteur de 2,3litres de 70ch. Depuis 1954, un bloc à 6 cylindres est disponible dans sa version pour les sapeus-pompiers. Le premier secours H6 G54 qui équipa toutes les casernes de la brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris sera utlisé jusqu'à la fin des années 1970. En mai 1963, Hotchkiss signe un accord de commercialisation avec Leyland pour vendre ses camions en France, cet accord prendra fin en 1967. A l'occasion du salon de 1964, Hotchkiss présente ses derniers camions PL60/DH60, de 6T de P.T.C. ils sont les premiers camions français de série équipés d'une cabine basculante. Avec une charge utile de 3,7 à 5,7 tonnes, la gamme des nouveaux modèles à cabines avancées utilise des moteurs de 3,5litres à essence (115ch SAE) ou diesel (91ch SAE) avec des transmission de 4 ou 5 rapports. L'usine continua à produire des camions estampillés Hotchkiss jusqu'en 1969 et le nom survivra pour la production militaire avant de devenir en 1966 Thompson-Houston Hotchkiss-Brandt puis Thompson-CSF en 1971. Les véhicules militaires de la marque Thompson-CSF ont conservé l'emblème des deux canons croisés uni à celui de Thompson.
Logo.
Voiture Hotchkiss en 1906.
Automitrailleuse Turque en 1909.
Hotchkiss AM 2 de 1924.
Hotchkiss AM80 Torpédo Sport 1929. (jean-pierre 60)
AM80S.
Hotchkiss 411 1934. (Alf van Beem)
1936 Camion Hotchkiss type 486 PL 2 tonnes. (automania.be)
H680 1937. (AlfvanBeem)
Hotchkiss 864 Roadster 1938. (jean pierre 60)
H686 1939. (jean pierre 60)
Amilcar B38 Compound 1939. (Alfvanbeem).
Char Hotchkiss H-39 de 1940. ( )
H-39 de prise utilisé par la Wehrmacht. (Bundesarchiv)
Chasseur de char Marder allemand sur chassis du Hotchkiss H-39. (rama)
Tracteur d'artillerie Laffly-Hotchkiss W15T. ( )
H864 S49 de 1948. (jean pierre 60)
Hotchkiss Artois 1948-1950. (Oldiesfan67)
1948 Hotchkiss PL 25. (autoalmanach.ch)
Hotchkiss Anjou 1950. (Akela NDE)
Hotchkiss-Grégoire 1951. (dave 7)
PL20. (Jean-Pierre)
Jeep Hotchkiss M-201 produite sous licence Willys-Overland . (HornM201)
1964 Camion incendie H6 G54. (imcdb.org)
PL 90 des années 1960. (automania.be)
(automania.be)
PL 70. (allcarznews.com)
http://veaugues.over-blog.com/article-le-musee-retromecanique-de-vailly-sur-sauldre-82435635.html