Il est né le 26 avril 1937 à Boulogne-Billancourt, durant son enfance il se rend souvent à l'autodrome de Linas-Montlhéry, situé près de chez ses grands-parents, ce qui lui fait naître sa passion pour le sport mécanique. A l'âge de la conscription il participe à la guerre d'Algérie. De retour en métropole il commence sa carrière de pilote dans la catégorie moto, et se forge un palmarès impressionnant avec 11 titres de champion de France entre 1961 et 1964. Il se tourne rapidement vers l'automobile dès 1963, et signe ses premiers succès en F3, F2, Super tourisme puis en F1, où il cotoie les plus grands tels Rindt, Stewart, Clark mais aussi des espoirs comme Ickx ou Pescarolo. En 1964 il sera victime d'un grave accident en compétition à Reims qui lui laissera un coude bloqué. Sa carrière à bien failli s'interompre définitivement en janvier 1971, au 1 000 km de Buenos Aires. Sa Matra 660 tombe en panne et le pilote la pousse sur la piste, pour rejoindre les stands, lorsqu'elle est heurté violemment par l'italien Ignazio Giunti. Le coureur tentait de doubler Mike Parkes, le choc est violent le pilote italien est tué. Jean-Pierre Beltoise sera un temps inquiété par la justice argentine pour "homicide par imprudence". Après son retour en France la FFSA le suspend provisoirement. Il pourra reprendre sa licence de pilote après une délibération de la commission de discipline le 7 avril 1971.
De 1966 à 1974, en F1, Jean-Pierre Beltoise monte à huit reprises sur le podium, remprte une victoire au GP de Monaco en 1972, trois secondes places et quatre troisièmes pour 77 points, avec un total de 86 GP. En parallèle il dispute également 14 fois les 24 Heures du Mans de 1963 à 1979, au sein des écuries DB, Matra, Ligier et Rondeau, obtenant une quatrième place en 1969 avec son relayeur le Britannique Piers Courage sur une MS-650. En 1976 il participe à des épreuves de Super tourisme et obtient deux titres de champion de France. Ses deux fils ont repris le flambeau en devenant également pilotes de courses, Jean-Pierre Beltoise était le beau-frère du pilote François Cevert, mort accidentellement le 6 octobre 1973, sur le circuit de Watkins Glen lors des essais qualificatifs du GP des Etats-Unis. Il met un terme à sa carrière de coureur de F1 en 1979. Au cours des années 1980, avec l'écurie Peugeot il continu à faire du Super tourisme. Par la suite il devient président d'honneur de la DCA, assosiation de Défense des Citoyens Automobilistes.
En 2009, avec le concours du Conseil général de la Charente-Maritime, il va être à l'origine de la création du circuit de Haute-Saintonge, destiné à l'éducation de tous à la "bonne conduite citoyenne" et pour "vivre" les sports mécaniques avec une approche moderne en phase avec les objectifs du Développement Durable. L'ancien pilote à également collaboré régulièrement au team "Vaillante" pour la série Michel Vaillant, tirée de la bande dessinée du même nom. Jean-Pierre Beltoise vivait depuis de nombreuses années à Saint-Vrain dans l'Essonne, c'est dans le cimetière de la commune qu'il sera inhumé après son décès à 77 ans. Victime d'un AVC fin décembre, suivi d'une hémoragie le 2 janvier qui le plonge dans le coma, il était hospitalisé à Dakar au Sénégal, où il décède le 5 janvier 2015.
Jean-Pierre Beltoise 1937-2015. (micheldandelot1.eklablog.fr)
Un grand nom du sport automobile français des années 1960-1970. (l'argus.fr)
C'est en moto qu'il va démarrer sa carrière en remportant 11 titres de champion de France de 1961 à 1964. (news.moto-journal.fr)
1964. (autoandrive.com)
1968 victoire à Zandvoort en Formule2. (gahetna.nl)
J.P Beltoise avec la Matra MS-11 avec moteur V12 au GP de Hollande 1968. (suivezlaf1.com)
Monaco 1968.
Allemagne 1968. (goodoldvalves.com)
Matra MS-80 GP de Monaco 1969. (ludegodine.wordpress.com)
Photo du Team Elf, de gauche à Droite Henri Pescarolo, Johnny Servoz-Gavin, Jean-Pierre Beltoise et Jackie Stewart. (blog-autosphere.fr)
La Matra MS-650, arrivée 12e aux 1 000 km de Brands Hatch en 1970, avec l'équipage Jean-Pierre Beltoise / Jack Brabham. (Thesupermat).
Matra MS-120, 3e au GP de Belgique en 1970. (Kärjens Slædebjørg)
Matra Simca 1970. (leblogdepaulo.eklablog.com)
Avec la Matra 660 qu'il patageait avec François Cevert à Buenos Aires en 1971. (suivezlaf1.com)
1972, il quitte Matra pour entrer chez le Britannique BRM, mais conservera un volant Matra pour les courses d'endurance. C'est à bord de cette voiture qu'il va gagner son premier GP. (autoracing.com)
Le point culminant de sa carrière, le dimanche 14 mai 1972, sur une piste détrempée par la pluie du tracé de Monaco, et malgrè le handicap de son coude bloqué, il va s'imposer avec la BRM , signant ainsi son unique victoire en GP du championnat du monde de F1. (autonewsinfo.com)
Le pilote français sur la plus haute marche du podium à Monaco en 1972. (echappement.com)
Sur la Matra MS-670, 24 Heures du Mans 1972. (ludegodine.wordpress.com)
De gauche à droite: Gérard Larousse, Jean-Pierre Beltoise, François Cevert et Henri Pescarolo aux 24 Heures du Mans 1973. (ludegodine.wordpress.com)
Matra Simca 670c double championne du sport d'endurance 1973-1974, ici avec J.P Jarrier. Voiture avec laquelle l'équipage Jarrier - Beltoise remporte les 1 000 km du Nürburgring en 1974. ( )
GP de Monaco 1974. (grandprix.com)
Grand Prix d'Allemagne de 1974. (autoandrive.com)
BMW super tourisme. (autoandrive.com)