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Le blog du lignard
23 juillet 2015

Sir Stirling Moss.

  Stirling Moss est né le 17 septembre 1929 à West Kensington, un quartier de Londres. Sa famille est assez aisée, et très jeune Stirling baigne dans l'univers de l'automobile. Son père, dentiste, à été pendant sa jeunesse un pilote de course amateur, tandis que sa mère participait régulièrement à des épreuves de maniabilité de conduite. Sa soeur cadette Patricia Ann Moss (1934 - 2008) dite "Pat", deviendra quintuple championne d'Europe des rallyes. Le jeune homme commence sa carrière, très tôt, en 1947 en décrochant le Junior Car Club Rally sur une Mercedes 328 de 1971cm3, malgrè l'opposition de ses parents.

  A 18 ans il parvient à réveiller la passion de la course chez son père, qui accepte finalement de guider ses premiers pas dans l'univers de la compétition en l'aidant à préparer une Cooper-Jap 500cm3. Il remporte sa première épreuve dans une course de côte, puis se spécialise dans le pilotage sur circuit. En 1949, Stirling toujours avec l'aide de son père, commence à courir en Formule 3 et F2, malgrè des résultats irréguliers. le jeune homme impressionne les observateurs et en 1950 il se fait recruter par la petite équipe britannique HWM qui l'engage simultanemment en F2 et Formule libre, épreuves dans lesquelles, il commence à concourir contre des grands noms et soigner son image de jeune espoir. En parallèle il continue à participer à des épreuves de F3 sur sa Cooper-Jap remportant notamment dans sa catégorie le GP de Monaco, puis gagne le prestigieux Tourist Trophy en catégorie "sport" avec une Jaguar privée, sous la pluie à Dundrod dans l'Ulster.

  S'étant forgé une bonne réputation de compétiteur, Stirling Moss devient un pilote de plus en plus sollicité. Pendant toute la saison 1951, il court notamment en F3 chez Kieft, catégorie sport avec l'écurie Jaguar, qui en fait son pilote officiel, puis en F2 chez HWM. C'est l'occasion pour lui de prendre part à ses premiers pas dans des courses (hors championnat pour la plupart) de Grand Prix, où il doit déployer tout le talent de sa conduite pour soutenir le tempo imposé par des Formule 1, plus puissantes que sa F2. Sa première participation au championnat du monde est le 27 mai 1951, sur le tracé du circuit de Bremgarten en Suisse. Très patriotique Stirling refuse la proposition d'Enzo Ferrari pour la saison 1952, préférant poursuivre son ascention dans des équipes britanniques, dont les voitures sont pourtant moins rapides que leurs homologues italiennes. Il tente sa chance chez BRM puis Connaught, mais les résultats ne sont pas au rendez-vous, de même qu'avec l'écurie Cooper-Alta. Ces années ne seront récompensées par la Coupe des Alpes, en catégorie rallyes.

  Lassé par la médiocrité des voitures anglaises, en 1954 il achète une Maseratti F1, ce qui lui permet de faire jeu égal avec les Maseratti officielles, s'afirmant comme la révélation de l'année. L'écurie italienne surveille de très près les résultats du jeune britannique, au point d'en faire son pilote officiel, après la mort accidentelle du pilote argentin Onofre Marimon. Au GP de Monza il doit abandonner sur fuite d'huile, alors qu'il était en tête de la course devant la Mercedes de Fangio. L'écurie à l'étoile va lui donner le poste de coéquipier de Fangio pour la saison 1955. Cette année-là les Mercedes survolent les débats, mais Stirling se heurte souvent à son équipié Fangio qui truste ses victoires. Il remporte cependant sa première victoire en championnat du monde en Angleterre au GP d'Aintree, mais l'argentin n'aura de cesse à répéter que Moss était plus fort que lui ce jour-là. Stirling se classe finalement second derrière Fangio à l'issue du championnat (amputé de plusieurs épreuves après la tragédie des 24 Heures du Mans). Mercedes annonce son retrait de la compétition fin 1955, Stirling est contraint de retourner chez Maseratti, il va devoir une fois de plus rivaliser avec Fangio, passé chez Ferrari. Malheureux en Argentine (casse moteur) il cède la victoire à l'Argentin, mais prendra sa revanche à Monaco remportant ainsi sa deuxième victoire en championnat du monde. Mais les autres épreuves sont pas aussi brillantes de plus divers soucis mécaniques lui font perdre le contact avec les premiers du championnat. Vers la fin de la saison il se classe 2e en Allemagne et signe la victoire en Italie, mais celà n'y change rien, il termine second derrière son ex-équipié.

  Peu après il entre chez l'écurie britannique Vanwall, mais ne pourra prétendre au titre après le développement plus long que prévu de la VM-4, puis sa déclaration forfait au GP de France pour une sinusite. Mais même après avoir remporté 3 épreuves il termine une fois de plus vice-champion du monde dans l'ombre de l'invincible Fangio. Sa collabaoration avec Vanwall se termine quand le patron de l'écurie annonce le retrait de son équipe de la compétition. Moss intègre alors l'écurie privée Rob Walker mais les résultats ne sont pas forcément réguliers. En 1960 Moss parvient à convaincre son patron d'acheter une Lotus - 18 et signe la pole position au GP de Monaco pour s'imposer au terme de la course. Il poursuit avec la Lotus finissant 4e à Zandvort, mais à Spa Stirling est victime d'un grave accident (perte d'une roue) il souffre de multiples fractures, le foçant à prendre plusieurs semaines de convalescence. Ce qui est profitable à Jack Brabham qui prend une large avance et termine avec le sacre mondial au terme de la saison. Pour le championnat 1961, toujours fidèle à la Lotus - 18, Stirling Moss ne parvient pas à briller, les épreuves sont dominées par les Ferrari de Wolfgang von Tips et Phil Hill.

  Le quadruple vice champion du monde fini par accepter la proposition d'Enzo Ferrari et entre en 1962 dans la Scudéria. Cependant ce n'est valable qu'avec l'accord du Boss que Stirling Moss conserve son indépendance vis à vis de l'écurie transalpine, ce qui en dit long sur le respect du Commendatore envers l'Anglais. Avant le début de la saison, comme à son habitude Stirling prend part à des épreuves hors championnat, notamment le 15 avril 1962 pour le Glover Trophy sur le circuit de Goodwood, où il est inscrit sur une Lotus -18 privée. Il domine le début de l'épreuve mais sera longuement retardé pour des ennuis mécaniques. De retour sur la piste il est sur le point de se dédoubler de Graham Hill, lorsqu'il tire tout droit dans le virage de St-Mary la Lotus va s'écraser à grande vitesse contre le talus. Evacué inconscient avec de multiples fractures, il passe plusieurs semaines à l'hopital, avant d'entamer une douloureuse rééducation. Il revient à Goodwood près d'un an plus tard et s'installe au volant d'une voiture de course pour se tester. Mais au bout d'une demi-heure de conduite, il s'arrête constatant son manque de performance ainsi que son abscence de sensation du volant. Estimant qu'il ne retrouvera jamais son meilleur niveau, Stirling Moss met un terme à sa carrière professionnelle. Jusqu'en 2011 il participera pour le plaisir dans des épreuves en catégorie historiques avant d'annoncer son retrait définitif du domaine sportif. Durant toute sa carrière de 1948 à 1962, Stirling Moss à participé à 66 courses de F1, remporté 16 victoires et 25 podiums. Surnommé le "champion sans couronne" il n'est jamais parvenu à gagner le titre mondial, mais reste un des coureurs les plus légendaires du sport automobile. Depuis la mort de Jack Brabham en 2014, Stirling Moss est le doyen des pilotes de courses. Il meurt le 12 avril 2020 dans la matinée, chez lui dans le quartier londonnien de Mayfair.

 

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Sir Stirling Moss (1929 - 2020). (AngMokio)

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(coldtrackdays.blogspot.fr)

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(dailymail.co.uk)

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Bremgarten 1951. (en.espn.co.uk)

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GP de San Remo 1951, Stirling Moss derrière Alberto Ascari. (telegraph.co.uk)

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Circuit de Castle Combe en 1953. (500race.org)

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GP de Silverstone 1953. (telegraph.co.uk)

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Grand Prix de Monaco 1954. (grandprix.com / The Cahier Archive)

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1955 Eifel Race Stirling Moss et Juan Manuel Fangio. (mercedesbenzblogphotodb.wordpress.com)

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GP d'Aintree de 1955, où il termine devant Juan Manuel Fangio. (thegardian.com)

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GP de Grande-Bretagne 1955. (bbc.com)

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Course d'endurance des Mille Miglia 1956 avec son équipié Denis Jenkinson. (foodman123.com)

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L'équipage de la Mercedes n°722 fête la victoire, après avoir remporter les Mille Miglia. (foodman123.com)

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Fangio et Moss. (en.espn.co.uk)

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Goodwood 1957. (bettlesandhuxley.com)

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1957 Stirling Moss et Tony Vanderwell patron de l'écurie Vanwall. (thetelegraph.com)

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Sebring 1957. (silidrome.com)

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GP d'Aintree 1957. (stirlingmoss.com)

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1 000 km du Nürburgring en 1958 sur une Aston Martin DB1. (thetelegraph.co.uk)

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GP d'Argentine 1958. (photo Haynes Archive/Popperfoto/Popperfoto.com)

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1958. (dailymail.co.uk)

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1959. (silodrome.com)

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Stirling et sa soeur cadette Pat quintuple championne d'Europe des rallyes. (forum-auto.com)

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Sur la Maseratti 250-F. (classiccarmag.net)

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Monaco 1960. (joesaward.files.wordpress.com)

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La coupe lui est remise par la famille princière. (joesaward.files.worpress.com)

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Son accident à Goodwood en 1962. (richardsf1.com)

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Avec Lewis Hamilton. (bbc.com)

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Stirling Moss et sa troisième femme Susie. (dailymail.co.uk)

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Commentaires
E
... rien a dire sur ton superbe billet, il a toujours été un de mes pilotes préférés...! un très grand monsieur...!
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S
Une légende des circuits toujours de ce monde à 86 ans! Assez rare pour être remarqué! Je ne savais pas que j'avais habité 8 ans dans le quartier de Londres où avait été élevé Stirling Moss, héros de l'époque où les voitures avaient de la gueule, telle cette Aston-Martin DB 1! Merci pour cette rétrospective très bien illustrée.
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