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Le blog du lignard
15 septembre 2019

Hélène Boucher.

 Hélène Antoinette Eugénie Boucher de son patronyme complet est née le 23 mai 1908 dans le 14e arrondissement parisien. Très tôt ses parents l'appellent Léno, (contraction du prénon Léon de son père et de Noël son frère) surnom qu'elle conservera toute sa vie. Durant la Première Guerre mondiale Hélène quitte la capitale avec ses parents pour s'installer dans leur proprièté de Yermenonville dans l'Eure et Loire. Depuis son enfance la petite fille collectionne les articles sur les avions et les photos d'aviateurs. a son retour à Paris, elle entre au lycée Montaigne, puis au collège Sévigné, premier établissement secondaire laïque pour jeune filles créé en France.

  C'est la mort du pilote d'essais normand Jean Hubert en 1927 qui pousse Hélène Boucher à devenir aviatrice. Elle suit alors l'enseignement du pilote français Henri Farbos et passe son baptème de l'air le 4 juillet 1930. Le 21 juin 1931, elle obtient son brevet de pilote de tourisme, puis celui de transport public l'année suivante. En juillet 1932 avec son propre avion, acheté d'occasion, Hélène Boucher participe au rallye aérien Caen - Dauville, mais doit abandonner après un atterrissage d'urgence à cause d'une panne , son appareil reste accroché aux branches d'un arbre, mais la jeune femme est indeme.

  L'année 1933 sera pour l'aviatrice très riche en activité, en début d'année elle participe au raid Paris-Saïgon, puis aux 12 heures d'Angers en juillet (avec une passagère) où elle termine 14e au classement général, et devenant la première femme à rallier la ligne d'arrivée, puis le mois suivant à bord d'un Mauboussin Corsaire M-123 elle obtient le record du monde féminin d'altitude avec 5 900m sur un avion leger deuxième catégorie. Toujours à la recherche de sensations fortes, en septembre elle décide de s'essayer à l'acrobatie aérienne, avec le champion de voltige Michel Détroyat comme moniteur. Elle apprend vite et progresse rapidement, à la fin de sa formation Détroyat dira d'elle : << Dans quelques mois elle sera la meilleure acrobate du monde ! >>.

  En 1934, Hélène Boucher s'engage avec de deux autres aviatrices françaises Maryse Bastié et Adrienne Bolland dans le combat féministe pour le vote des Françaises aux côtés de Louise Weiss. En juin de la même année elle signe un contrat avec la nouvelle société Caudron - Renault, François Lehideux, patron de Renault l'embauche pour tester la maniabilité de ses appareils. Pour Léno ce contrat va lui permettre d'obtenir un salaire assurant son indépendance finançière et les moyens techniques qui lui manquait. Le 8 juillet 1934 elle se classe seconde aux 12 heures d'Angers sur un Caudron Rafale qu'elle pilote durant 12 heures d'affilée, alors que les vainqueurs eux s'étaient relayés. Elle rafle au passage le record mondial des 1 000 kilomètres pour avions légers. Le mois suivant l'aviatrice à bord d'un Caudron Renault monoplan de 140 ch, enlève d'une part le record international de vitesse toute catégorie sur 100 km avec 412 km/h et le record des 1 000 km à une moyenne de 409 km/h. Le 11 août Hélène Boucher remporte le record du monde féminin avec une vitesse de 445 km/h. A part de son activité de pilote , Hélène Boucher est sous contrat avec Renault pour promouvoir sa voiture sport de prestige, la Vivasport 6 cylindres, dessinée par Marcel Riffard chef du bueau d'études Caudron Renault et concepteur du Caudron Rafale.

  Le 30 novembre 1934 au cours d'un vol d'entrainement sur l'aérodrome de Guyancourt (Yvelines) son Caudron C430 Rafale accroche la cîme des arbres au-dessus de la forêt de la Croix-du-Bois de Magny-les-Hameaux et s'écrase près de la Butte aux Chênes à Brouessy. Les pilotes Delmotte, Fouquet et Goury témoins de l'accident sont les premiers à arriver sur les lieux. L'aviatrice grièvement blessée est évacuée sur l'hôpital de Versailles, alors que l'ambulance aborde la côte de Satory à Guyancourt, Hélène Boucher succombe à ses blessures. Selon la presse de l'époque la cause probable du crash serait peut-être due à une perte de vitesse durant l'approche et un oubli possible que les commandes se trouvaient inversées. Avant son inhumation au cimetière de Yermenonville, un hommage national lui est rendu dans la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides à Paris, où son cerceuil sera exposé deux jours. Elle est la première femme à recevoir cet honneur. Un mois après sa mort l'aviatrice est décorée à titre posthume de la Légion d'honneur. Son nom est donné à de nombreux établissements publics, rues ou manifestations sportives aériennes, un timbre à son effigie sera émis par la Poste française en 1972.

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Hélène Boucher (1908-1934) (Yermenonville.fr)

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L'aviatrice devant son Caudron Rafale. (futura-sciences.com)

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(Yermenonville .fr)

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Héléne Boucher lors de la promotion de la Renault Vivasport. (Lucien Chauffard)

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(e-bay.fr)

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Sa tombe au cimetière de Yermenonville. (e-monumen.net)

 

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Commentaires
E
courte vie, effectivement, mais bien remplie...
Répondre
S
Une pionnière à la courte vie!
Répondre
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