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Le blog du lignard
28 décembre 2014

Marlène Dietrich

    Marie Magdalène Dietrich de son vrai patronyme, est née à Berlin le 27 décembre 1901. Elle est la fille cadette de Louis Erich Otto Dietrich, un officier de la police impériale prussienne, et de Wilhelmina Elisabeth Josephine Fesling, riche héritière d'une famille d'horlogers. La petite fille possède un fort tempérament, ce qui est l'inverse de sa grande soeur Elisabeth plutôt obeïssante. Les deux soeurs vont recevoir une éducation très stict entièrement basée sur la discipline dans la plus pure tadition prussienne.

  Son père meurt, probablement de la Syphilis, le 5 août 1908, sa mère se remarie en 1916 avec un officier de cavalerie qui sera tué sur le front Est pendant la première guerre, avant d'avoir eut le temps d'adopter officiellement les deux enfants. En 1917 Marlène est diplômée de l'école Viktoria-Luise, de Berlin, et s'adonne en parallèle au chant et à la musique. L'année suivante, elle sera inscrite à l'école supérieure de musique Frantz Liszt Weimar et prendra des leçons privées de violon auprès du professeur suisse Robert Reitz qui deviendra son amant. La jeune femme suite à une blessure au poignet doit abandonner un temps l'usage intensif de l'instrument. Plus tard elle trouvera un emploi de violoniste dans un orchestre de cinéma berlinois jouant pendant la projection de films muets. Ce sera l'époque où elle changera son nom. Marlène suit en 1921 ses premiers cours de théâtre dispensés par Max Reinhardt, en 1922 elle joue ses premiers rôles au théâtre Großes Schauspielhaus et dans des revues de Berlin. Elle obtient aussi ses premièrs rôles nineurs au cinéma. Elle se marie le 17 mai 1923 avec le régisseur Rudolf Sieber et donne naissance sa fille Maria Elisabeth Sieber en décembre 1923. Elle n'aura plus d'autres enfants et vivra peu avec son époux.

  Remarquée en 1928 par le réalisateur Josef von Sternberg, alors qu'elle chante ses premières chansons, il lui propose d'avoir son premier grand rôle dans son film, "L'Enigme", puis la recommande à la Paramount Pictures dont le bureau berlinois cherchait une actrice pour une pièce de théâtre destinée au mythe de Greta Garbo lancé par la MGM. La célébrité interviendra en 1930, quand Sternberg lui offrira le rôle principal de Lola-Lola dans l'Ange Bleu, où elle incarne une chanteuse aguicheuse d'un cabaret. Dans la soirée du 1er avril 1930, l'actrice embarque au port de Bemerhaven à destination de New-York où elle est attendue pour tourner "Morocco", un film qui lui vaudra une présélection aux Ocars. A cette époque la Paramount Pictures la paye 1 250 dollars par semaine de tournage et en fait une icone avec ses robes à la sophistication légendaire. Résolument opposée au régime nazi, Marlène Dietrich sera longtemps proche de son cinéaste-pygmalion Josef von Sternberg qui est juif. Ses relations avec le pouvoir allemand deviennent de plus en plus tendues, ce qui conduira l'actrice à rompre peu à peu les liens qui l'attachent à l'Allemagne et deviendra citoyenne américaine en 1937. Côté sentimental, Marlène Dietrich entretien des liaisons amoureuses avec l'écrivain pacifiste Erich Maria Remarque, en 1938 alors qu'elle se trouve avec lui au Cap d'Antibes, elle entame une relation discrète avec Joseph Kennedy, qui est alors ambassadeur des Etats-Unis à Londres favorable pour une politique d'apaisement envers l'Allemagne nazie. Mais l'actrice accorde également ses faveurs au jeune fils de l'ambassadeur: John Fitzgerald Kennedy qui deviendra président des Etats-Unis en 1960. Elle héberge également en Californie, l'acteur français Jean Gabin, qui refusant de tourner pour les Allemands à quitté la France occupée. Il s'engagera en 1943 dans les Forces navales françaises libres.

  Fervente antinazie, Marlène Diétrich s'engage dans l'armée américaine au sein de l'United Service Organization (USO) pour une durée de trois ans et chante pour les troupes américaines et britanniques stationnées en Grande-Bretagne. Pendant son engagement elle accompagne la 3e Armée du général Patton en Italie, en France, en Allemagne puis en Tchécoslovaquie. Lors de l'occupation de l'Allemagne on lui prête une liaison avec le général américain James Gavin de la 82nd Division aéroportée. En quinze mois, elle donne une soixantaine de concerts devant les troupes à qui elle chante sa mélodie la plus connue "Lilly Marleen". Agée de la quarantaine, Hollywood lui propose de moins en moins de rôles, à la Libération de Paris, elle décide de s'y rendre pour retrouver Jean Gabin dont elle était amoureuse qui était chef de chars dans la 2e Division Blindée du général Leclerc. Ensemble ils tounent "Martin Roumagnac" en 1946, après qu'elle a refusé le sénario des "Portes de la nuit" de Marcel Carné, ne souhaitant pas jouer la fille d'un collaborateur. Après la guerre sa carrière est au plus bas, malgrè plusieurs films de grands réalisateurs comme Biily Wilder, Alfred Hitchcock et Fritz Lang. En 1952 Marlène fait une appartion remarquée dans un gala au profit des enfants handicapés, puis va monter son propre spectacle de cabaret à Las-Vegas. Elle y joue pour la première fois le 15 décembre 1953 sur la scène du night-club Sahara Hotel où elle y apparait moulée dans un fourreau transparent parsemé d'étoiles. Par la suite elle continuera dans la chanson, et se produira dans le monde entier, y compris en Israel où elle chante en allemand, ce qui est fort mal vu. La chanteuse réussira même un tour de chant en URSS en 1964, en pleine guerre froide. Son travail scénique est consacré par son succès à Broadway en 1967.

  Marlène Dietrich retourne dans son pays d'origine dans les années 1960, mais elle y reçoit un acceuil mitigé. Elle est même agressée à Wiesbaden par une jeune fille qui lui crache au visage. Par voie de presse elle affirme qu'elle ne reviendra plus en Allemagne et que désormais "elle et les Allemands ne parlent plus la même langue". Elle va interpréter un rôle dans le film de 1961 "Jugement à Nuremberg" tiré du procès allié sur les principaux crimminels nazis en 1947. En 1965, son mari , Burt Bacharach qui est son arrangeur musical la quitte et elle songe à abandonner le récital. Marlène Dietrich sombre dans l'alcool faisant de grosses consommations de whisky et champagne. En 1973 elle tombe dans une fosse à orchestre lors d'un concert de New-York. Elle fera une autre chute pendant une tournée en Australie juste avant d'enter en scène à l'opéra de Sydney le 29 novembre 1975 et se fracture le col du fémur, alors qu'elle était complètement ivre. Elle se retire définitivement de la scène. Elle va vivre cloitrée chez elle dans son appatement parisien du 8e arrondissement au 12 de l'Avenue Montaigne. Elle y reçoit que quelques personnes comme sa fille ou encore l'animateur radio Louis Bozon et le comédien Sacha Briquet. Elle fera une dernière apparition au cinéma en 1978. C'est chez elle qu'elle meurt à 90 ans le 6 mai 1992. Ses obsèques ont lieu à l'église de la Madeleine et sera inhumée selon ses dernières volontés à Berlin, non loin de sa mère au petit cimetière de Friedenau Stubenrauchstraße.

 Pour le centenaire de sa naissance, Johannes Rau le président de la République fédérale d'Allemagne lui rend hommage le 28 décembre 2001. A cette occasion l'ancienne secrétaire et confidente de l'actrice, Norma Bosquet apportera des faits nouveaux sur la mort de la star. Selon elle l'actrice se serait suicidée aux barbituriques, car la veille de son décès elle lui avait demandé d'en acheter. Marlène Dietrich de son vivant à toujours eut des rapports conflictuels avec son pays natal. Certains de ses compatriotes ne lui pardonneront pas son engagement avec les Alliés contre Hitler . Mais se sentant avant tout berlinoise, elle avait décidé d'être inhumée dans la capitale allemande.

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Marlène Dietrich 1901-1992. (marlene-dietrichcollection.blogspot.fr) 

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Photo de classe de Marie Magdalène en 1918. Elle est la deuxième à droite au premier rang. 

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1944. L'actrice en Belgique dans un hôpital militaire américain rendant visite à des GI's blessés. 

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Mars 1945, Marlène Dietrich avec des éléments des 17th et 101st Airborne Division au camp de Mourmelon-le-Grand. (theliberator.be)  

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Quelques-uns de ses films: 

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L'Ange bleu de 1930. C'est grâce à ce film que l'actrice allemande accéda à la célébrité. (toutlecine.challenges.fr)

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1930 Morocco avec Gary Cooper. (hollywoodclassic.hautetfort.com) 

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1932 La Blonde de Vénus. (slantmagazine.com)  

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1932. Shangaï Express. (Don English; Paramount Pictures)

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1936. Desir. (acertaincinema.com)

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Destry Rides Again film de 1939. Marlène avec le producteur Joe Pasternak et le directeur George Marshall.

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1940. La Maison des sept péchés, avec John Wayne. 

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1942. Les Ecumeurs. (allocine.fr)

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1946. Martin Roumagnac avec Jean Gabin. (theredlist.com) 

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1948. La Scandaleuse de Berlin. Avec Jean Arthur et John Lund.  (toutlecine.challenges.fr)

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1950. Le Grand Alibi.

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1961. Jugement à Nuremberg. (allocine.fr)

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1978. Cest mon gigolo.

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Son étoile sur Hollywood Boulevard. (Zoonar/Juliane Lüthy)

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Commentaires
S
Maîtresse de JFK après une éducation stricte donnée par un père syphilitique... Quel parcours! Grâce à ton article, je sais maintenant que Marlène Dietrich n'avait pas chanté pour les Nazis, contrairement à ce que je croyais. Merci.
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